résumés en français
Cordova, Emmett,
Hanks, Owusu
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This paper discusses the models that explain prehistoric and historic land degradation in Jordan in the context of the environmental processes that shaped the landscapes of the eastern fringes of the Mediterranean region during the late Quaternary. The discussion is based on a review of the literature concerning mostly historical, archaeological, geographical, geomorphological, and palaeoecological research in Jordan and focuses primarily on the history of ideas and on the identification of current research approaches to the problem. This paper also presents the preliminary data obtained in a current geoarchaeological research project that involves the study of alluvial stratigraphy, soils, and palaeovegetation in relation to the cultural development of the region since pre-agricultural times. The character of this region as an agricultural frontier was an important factor in the formation of the landscapes that we see today. Most of the data reviewed here suggest that the non-forest Mediterranean and steppe vegetation zones acquired their present characteristics during the last five millennia.Key words: geoarchaeology, landscape transformation, soil erosion, Mediterranean climates, steppe climates, Jordan
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Cet article étudie les modèles explicatifs de la dégradation préhistorique et historique des sols en Jordanie dans le contexte des processus environnementaux qui ont façonné les paysages des franges orientales de la région méditerranéenne durant la fin du Quaternaire. Cet exposé est basé sur un bilan de la littérature historique, archéologique, géographique, géomorphologique et paléo-écologique concernant la recherche sur la Jordanie. Il est principalement centré sur l’histoire des idées et cherche à identifier les courants actuels de la recherche sur la question. Le travail présente également les résultats préliminaires obtenus lors d’une recherche géo-archéologique en cours sur les relations existant en Jordanie centrale, entre la stratigraphie alluviale, les sols et la paléovégétation, dune part, et le développement culturel de la région depuis la période pré-agricole, d’autre part. Les spécificités de cette région en tant que limite agricole étaient des facteurs importants dans la formation des paysages actuels. La plus grande partie des données recueillies indique que les zones de végétation non-forestière méditerranéenne et steppique ont acquis leurs caractéristiques actuelles au cours des cinq derniers millénaires.Mots clés : géo-archéologie, transformation des paysages, érosion des sols, climats méditerranéens, climats steppiques, Jordanie
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Prominent among the nationalist movements of this century is that of the Palestinians. Long denied their own state, the Palestinians continue their quest for independence. The state of Israel, in an effort to thwart the creation of a Palestinian state, has consistently sought to divide the Palestinian people along religious lines. This, along with a general misunderstanding of what constitutes a Palestinian means, that Christian Arabs from Palestine are often perceived as not being Palestinian. The focus of this paper is to place Christian Palestinians within the Palestinian nation by identifying common characteristics of language, culture, love of land, and identity; and then to place Christian Palestinians within the nationalist movement through examples of their participation in such activities as press editorship, protest, and even martyrdom during the intifada, and their assumption of leadership roles in
nationalist organizations and government. Finally, it will illustrate how Christian Palestinians, as a result of competing with Zionism for control of their territory, suffer exile, expropriations, and closures.Key words: Palestinian nationalism, Christian Arabs, Israel
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L’un des plus importants mouvements nationalistes de ce siècle est celui des Palestiniens. Longtemps privés de leur État propre, les Palestiniens poursuivent leur quête pour l’indépendance. Dans ses efforts pour contrecarrer la création d’un État palestinien, l’État d’Israël a tenté pendant longtemps de diviser le peuple palestinien selon des critères religieux. À cela s’ajoute la méconnaissance générale de ce qu’est un Palestinien ; il s’ensuit que les Arabes chrétiens de Palestine sont souvent perçus comme n’étant pas palestiniens. Cet article a comme objectif de placer les Palestiniens chrétiens au sein de la nation palestinienne, en identifiant des caractéristiques partagées de langue, de culture, d’amour de la patrie et d’identité. Dans un second temps, il les positionne au sein du mouvement nationaliste, en prenant des exemples de leur participation à des activités dans la presse, la résistance et (même) le martyr durant l’intifada, et enfin leur rôle de dirigeants dans les organisations nationalistes et dans les postes publics. Il illustre, en outre, comment les Palestiniens chrétiens subissent, dans la souffrance, l’exil, les expropriations et les bouclages des territoires suite aux rivalités avec le sionisme autour du contrôle de l’espace.Mots clés : nationalisme palestinien, Arabes chrétiens, Israël
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The collapse of Soviet authority in Central Asia has left these states with an inchoate national identity. In Uzbekistan, an identity is emerging that is closely linked to the reemergence of Islam as a social and
cultural substate, in spite of a decades-long effort to excise Islam from the regions cultural geography.
Since independence, the administration of Islam Karimov has undertaken to incorporate elements of Islam into national identity, albeit only under conditions determined and controlled by the state. At the same time, the religious landscape has been transformed, with thousands of new mosques and medressehs appearing in the years after the dispersal of Marxist-Leninist ideology. The recovery of the Islamic heritage and its connection to national identity is reinforced by recent field research. Surveys of university students taken in several geographically-dispersed cities indicate solid support among youth in Uzbekistan for the precepts of the faith, a clear sign that the regions long divorce from the remainder of the Muslim world had little permanent impact on its cultural landscape. Attempts to modify the political landscape have accompanied alterations in the cultural landscape. These efforts have been crushed by the Karimov administration, which has cited an alleged Wahhabi threat to the country’s stability, a policy received with little skepticism by western governments. In pursuing this path, the regime may be paving the way for the very radicalization of Islam that it seeks to avoid.Key words: Islamic religiosity, national identity, religious landscape, political landscape, Uzbekistan
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L’effondrement du pouvoir soviétique en Asie centrale a légué aux États de cette région une identité nationale embryonnaire. En Ouzbékistan une identité émerge, intimement lie au renouveau de l’Islam comme constituant d’un proto-état social et culturel, nonobstant les efforts soutenus pour gommer cette religion de la géographie culturelle de la région. Depuis l’indépendance de son pays, le gouvernement d’Islam Karimov a entrepris la prise en compte de certains préceptes de l’Islam dans l’identité nationale, mais uniquement suivant des modalités imposées et contrôlées par l’État. Dans le même temps, durant la période qui suivit le rejet de l’idéologie marxiste-léniniste, le paysage religieux a été transformé avec l’apparition de milliers de mosquées et d’écoles coraniques. La réhabilitation de l’héritage islamique et son association à l’identité nationale sont confirmées par une étude de terrain récente. Des enquêtes menées auprès d’étudiants universitaires dans plusieurs villes géographiquement éparpillées, indiquent un soutien massif de la jeunesse ouzbek aux préceptes de leur foi, une indication claire que la longue séparation de la région du reste du monde musulman n’a pas agi durablement sur son paysage culturel. Des tentatives de réorganisation du paysage politique ont accompagné les mutations du paysage culturel. Ces tentatives ont été écrasées par le gouvernement de Karimov, qui avance un prétendu danger wahhabite qui menacerait la stabilité même du pays, une politique accueillie avec scepticisme par les gouvernements occidentaux. En suivant cette voie répressive, le régime pourrait préparer le terrain à une radicalisation de l’Islam qu’il cherchait précisément à éviter.Mots clés : religiosité islamique, identité nationale, paysage religieux, paysage culturel, Ouzbékistan
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This paper investigates how Ashaiman (in the Tema District of Ghana) developed to become one of the largest squatter settlements in urban West Africa. Specifically, it examines the dynamics of the settlement’s growth process from the late 1940s to the early 1990s and the factors involved. The study finds that Ashaimans growth is linked to the construction of Tema in the 1950s as Ghanas industrial and port city. To develop the city of Tema, the government of Ghana acquired the land from the people who owned it and resettled them in a new township as compensation. However, non-natives (migrants) who lived on the land were excluded from this resettlement. Instead, they were allocated small plots of land at Ashaiman (then a small fishing village) to build their own houses. As Tema developed, it became a magnet for urban migrants and experienced a housing shortage. Consequently, many new migrants selected Ashaiman as a residential area. The availability of cheaper rental accommodation, the ease of building because of the lack of building regulations, and proximity to Tema made Ashaiman an attractive residential option. Analysis shows that most Ashaiman residents have low educational levels, with incomes far below the national average. The movement of migrants to Ashaiman has been influenced not only by economic factors but also by ethnic networks in the city. The settlement has experienced significant changes in its economic base and housing structures. However, it lacks most normal urban facilities and services.Keywords: Squatter, resettlement, rural-urban migration, housing, Ghana
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Cet article examine comment Ashaiman (dans le district de Tema au Ghana) est devenu l’un des plus grand quartier d’habitat spontané en milieu urbain de l’Afrique occidentale. Il étudie plus particulièrement la dynamique de la croissance de ce quartier depuis la fin des années 1940 jusqu’au début des années 1990 ainsi que les différents facteurs pouvant l’expliquer. La croissance d’Ashaiman est à mettre en relation avec la mise en place de Tema, comme le port et le centre industriel du Ghana, durant les années cinquante. Pour développer la ville de Tema, le gouvernement a acquis des terrains et a réinstallé les populations qui les occupaient précédemment dans une nouvelle ville, à titre de compensation. Cependant, les résidents étrangers sur ces terres, pour la plupart des migrants, ont été exclus de ce programme. Ils ont par contre reçu de petites parcelles à Ashaiman, qui, à l’époque, n’était qu’un petit village de pêcheurs, pour y construire leurs maisons. En se développant, Tema est devenue un pôle d’attraction pour les migrants urbains et a ainsi connu une pénurie de logements. Ainsi, de nombreux nouveaux-venus ont choisi Ashaiman comme lieu de résidence. La disponibilité de logements en location bon marché, l’absence de règlements sur la construction et donc la relative facilité pour l’auto-construction, ainsi que la proximité de Tema, ont fait d’Ashaiman un espace résidentiel intéressant. Notre analyse montre que la plupart des résidents d’Ashaiman ont un niveau d’éducation bas et des revenus très inférieurs à la moyenne nationale. Le mouvement de migrants vers Ashaiman a été influencé non seulement par des facteurs économiques mais aussi par des réseaux ethniques dans la ville même. Malgré d’importants changements de sa base économique et de la structure de logements, Ashaiman ne dispose pas de la plupart des équipements et des services urbains habituels.Mots-clés : squatters, réinstallation, exode rural, logement, Ghana